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Pour sa réélection en 2022, Emmanuel Macron doit impérativement afficher de bons résultats en matière d'emploi, un défi majeur malgré la crise actuelle. L'histoire politique démontre l'impact décisif du chômage sur le destin présidentiel, le chef de l'État vise le plein-emploi pour son prochain mandat.

Pour Emmanuel Macron, la route vers une réélection en 2022 s’annonce complexe, notamment en raison du défi de l’emploi. Comme le disait Paul Claudel, « le pire n’est pas toujours sûr », mais le chef de l’État sait qu’un bilan négatif sur le front du chômage pourrait compromettre ses chances, à l’image de ses prédécesseurs. L’histoire politique française a maintes fois démontré l’importance cruciale de ce dossier lors des échéances présidentielles. Si les questions sécuritaires et sanitaires occupent une place prépondérante dans le débat public actuel, l’emploi reste une préoccupation majeure pour les Français, surtout en sortie de crise.

Le président sortant a maintes fois affirmé sa volonté d’atteindre le plein-emploi d’ici à 2027, un objectif ambitieux qui nécessitera des réformes continues du marché du travail. Parmi les mesures envisagées figuraient la transformation de Pôle Emploi en « France Travail » et l’adaptation de l’assurance chômage à la conjoncture économique. La baisse du chômage observée durant son premier mandat a été un point souvent mis en avant par l’exécutif, même si des critiques ont souligné la persistance des emplois précaires. Atteindre le plein-emploi, avec un taux de chômage autour de 5%, représenterait un retour à une situation inédite depuis la fin des années 1970. Cependant, la violence de la crise actuelle complexifie cette stratégie.

Les précédentes élections présidentielles ont montré que le succès ou l’échec en matière d’emploi peut sceller le destin d’un candidat. François Hollande, par exemple, avait fait de l’inversion de la courbe du chômage la condition de sa candidature en 2017, avant d’y renoncer faute de résultats probants. Emmanuel Macron, conscient de cet enjeu historique, cherche à éviter de présenter des statistiques dégradées. La question du pouvoir d’achat, souvent liée à celle de l’emploi, est également une préoccupation majeure pour les électeurs. La capacité du gouvernement à améliorer concrètement la situation des travailleurs sera donc déterminante pour la **campagne présidentielle de 2022**.