
Suite à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron lui a confié la mission de mener d’« ultimes négociations » jusqu’à mercredi soir. Cette décision intervient dans un contexte de forte instabilité politique, où le président est apparu déambulant dans Paris, le téléphone à l’oreille, peu avant de se rendre au Panthéon. Il y préparait la cérémonie d’entrée de Robert Badinter, prévue trois jours plus tard, honorant ainsi un « grand homme ».
La journée du président a également été marquée par un déjeuner avec des industriels pharmaceutiques, préoccupés par les tensions commerciales avec les États-Unis, ainsi qu’une cérémonie de décoration à l’Élysée. Parmi les personnalités distinguées figuraient les économistes Jean Tirole et Philippe Aghion.
Alors que la France est plongée dans une crise politique sans précédent depuis des décennies, le président Macron semble vouloir garder la main malgré les critiques, y compris au sein de son propre camp. Cette situation, qualifiée de « fin de règne » par certains opposants, suscite l’incompréhension face à un scénario politique qui s’emballe.
Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, le plus éphémère de la Ve République, a accepté de mener ces nouvelles tractations. Il recevra mardi matin les dirigeants de la coalition du « socle commun », incluant le camp présidentiel et Les Républicains, dont les tensions ont conduit à sa démission. En cas de nouvel échec mercredi, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il « prendra ses responsabilités », laissant planer l’hypothèse d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.