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Maria Corina Machado, opposante vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix, a révélé avoir bénéficié de l'aide américaine pour fuir son pays et rejoindre Oslo, après plus d'un an de clandestinité. Elle a salué le rôle décisif de l'administration Trump dans son évasion.

Après plus d’un an de clandestinité au Venezuela, l’opposante Maria Corina Machado, lauréate du prix Nobel de la paix, a réussi à quitter son pays pour rejoindre Oslo, où elle a finalement reçu sa prestigieuse distinction. Son évasion, entourée de mystère, a été rendue possible grâce à un soutien de l’administration américaine, comme elle l’a elle-même révélé lors d’une conférence de presse à Oslo.

Vivant cachée pour échapper au régime de Nicolás Maduro, Maria Corina Machado a décrit les détails de sa fuite. Le journal Wall Street Journal rapporte qu’elle aurait utilisé une perruque et un déguisement pour entamer son périple. Son itinéraire l’aurait menée d’une banlieue de Caracas à un village de pêcheurs, puis à une traversée périlleuse de la mer des Caraïbes. L’armée américaine aurait été informée de cette opération, et un spécialiste fourni par l’administration Trump l’aurait accueillie à Curaçao avant un vol privé vers Oslo.

Maria Corina Machado a affirmé avoir bénéficié d’un «soutien du gouvernement américain pour arriver ici». Elle a également souligné que «chaque pays a le droit de se défendre» et que, dans le cas du Venezuela, les actions de Donald Trump ont été «décisives». Ce soutien s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre le Venezuela et les États-Unis, ces derniers ayant déployé une importante flottille en mer des Caraïbes, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue. Le président vénézuélien Nicolás Maduro accuse Washington de chercher à le renverser pour s’emparer des ressources pétrolières de son pays.

La lauréate du Nobel, âgée de 58 ans, avait dédié son prix à Donald Trump quelques heures après l’avoir reçu. Elle est considérée comme une figure clé de l’opposition vénézuélienne, et ses idées sont parfois comparées à celles de l’ancien président américain. Son arrivée à Oslo marque sa première apparition publique depuis près d’un an, un événement qui met en lumière la situation complexe et volatile au Venezuela et les enjeux géopolitiques qui l’entourent.