
Un homme a été renvoyé devant la cour criminelle du Rhône, suspecté de viols et de soumission chimique sur sa compagne. L’affaire, révélée par Le Progrès, implique des faits de viol sur conjoint, d’enregistrement d’images à caractère sexuel et d’administration à son insu de substances altérant son discernement. Le procès est prévu pour 2026, bien que les dates exactes n’aient pas encore été fixées par le parquet de Lyon. Cette affaire met en lumière les pratiques de soumission chimique, déjà au cœur d’autres dossiers judiciaires sensibles.
Dans le cadre de cette enquête lyonnaise, Dominique Pelicot, actuellement détenu et condamné dans l’affaire des viols de Mazan, a été entendu comme témoin. Son avocate, Béatrice Zavarro, a confirmé qu’il a été interrogé dans sa cellule. Selon Le Progrès, Dominique Pelicot aurait échangé par messagerie avec le suspect lyonnais en 2020, lui expliquant comment droguer et anesthésier sa compagne à son insu. Les deux hommes auraient même envisagé une rencontre à Lyon, projet qui, à priori, ne s’est pas concrétisé.
L’arrestation de Dominique Pelicot en septembre 2020 a permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à l’homme de Lyon. Des vidéos découvertes par les forces de l’ordre ont renforcé les soupçons de viols sous soumission chimique. Cette méthode, consistant à droguer une victime pour la violer, rappelle tristement le modus operandi de Dominique Pelicot dans l’affaire de Mazan, où il était décrit comme le « chef d’orchestre » d’une décennie de viols. Dans ce dossier, 51 hommes ont été condamnés en 2024 pour avoir abusé de son ex-femme, Gisèle, sous sédation.
Un cas similaire avait déjà marqué le procès de Mazan, où un des accusés avait été condamné à 12 ans de réclusion pour avoir reproduit sur sa propre épouse le procédé de soumission chimique appris de Dominique Pelicot, la violant à une dizaine de reprises entre 2015 et 2018. Cette nouvelle affaire à Lyon souligne la persistance et la gravité de ces pratiques, qui continuent de choquer l’opinion publique et de mobiliser la justice.