Le leader mondial du luxe, LVMH, a enregistré une baisse de 3% de ses ventes au premier semestre 2025, atteignant 39,8 milliards d’euros. Son résultat opérationnel a également reculé de 15%, s’établissant à 9 milliards d’euros. Malgré ces chiffres, le PDG Bernard Arnault a souligné la « solidité » du groupe dans le contexte économique actuel, notant des performances en ligne avec les attentes du marché. La baisse s’est accentuée au second trimestre, avec un recul de 4% sur cette seule période.
La division mode & maroquinerie, qui représente la moitié de l’activité de LVMH avec des marques emblématiques comme Louis Vuitton et Christian Dior, a vu ses ventes chuter de 7% sur le semestre. La branche vins & spiritueux, incluant Hennessy et Moët & Chandon, a subi une baisse similaire, impactée par les tensions commerciales entre l’Europe, la Chine et les États-Unis. En revanche, les divisions parfums & cosmétiques (Guerlain, Givenchy) et montres & joaillerie (Tiffany, Bulgari) ont maintenu un chiffre d’affaires stable. La distribution sélective, portée par la bonne performance de Sephora, a continué sa croissance avec une augmentation de 2% de ses ventes.
La diminution des ventes a naturellement entraîné une baisse du résultat opérationnel courant, qui s’est contracté de 15% sur le semestre, à 9 milliards d’euros. Cette baisse est toutefois moins prononcée que ce que craignaient les investisseurs, qui anticipaient un retrait de près de 16,8%. Bernard Arnault attribue cette « performance solide » à la force des marques et à leur capacité d’innovation, tout en soulignant l’importance du savoir-faire artisanal. Il a insisté sur la vision à long terme du groupe familial. Le dirigeant a exprimé sa « grande vigilance » pour la seconde partie de l’année, tout en réaffirmant sa confiance dans le « formidable potentiel de LVMH » et l’engagement de ses équipes pour renforcer la position du groupe sur le marché du luxe.
