
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affirmé dimanche qu’il ne tolérerait aucune intimidation fondée sur « leurs origines ou leur couleur de peau », réagissant au grand rassemblement d’extrême droite qui a mobilisé entre 110 000 et 150 000 personnes à Londres la veille. Sur X, M. Starmer a déclaré que le droit de manifester pacifiquement est « un élément fondamental des valeurs de notre pays », tout en condamnant « les agressions envers les policiers » et l’intimidation.
Le chef du gouvernement a défendu la « diversité » du Royaume-Uni, soulignant que la nation s’est « construite sur la tolérance, la diversité et le respect » et que le drapeau représente cette diversité. La manifestation, organisée par Tommy Robinson – figure de l’extrême droite britannique et fondateur de l’English Defence League (EDL) – était présentée comme un événement en faveur de la « liberté d’expression ». Elle fait suite à des mobilisations anti-immigration estivales, largement relayées par Robinson sur les réseaux sociaux.
Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, est connu pour ses positions anti-immigration et anti-islam. Il a été emprisonné à plusieurs reprises pour diverses infractions, y compris outrage au tribunal et diffamation. Les revendications de la foule étaient variées, allant de la liberté d’expression à l’appel à la démission de Keir Starmer, mais l’immigration illégale est restée le thème central. Selon Joe Mulhall de l’association Hope not Hate, il s’agit probablement de la « plus grande manifestation d’extrême droite jamais organisée au Royaume-Uni ».
La police londonienne a fait état de 24 arrestations et de 26 agents blessés, dont quatre gravement, dénonçant des « violences inacceptables » avec des jets de projectiles. En parallèle, une contre-manifestation organisée par Stand Up to Racism UK a rassemblé 5 000 personnes. Des personnalités comme Eric Zemmour et Elon Musk (par vidéo) ont pris la parole lors du rassemblement d’extrême droite, avec des discours controversés.