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Sandrine Rousseau maintient ses propos polémiques sur la loi Duplomb, dénonçant un système d'agrobusiness au détriment de la santé. Une pétition record s'oppose à ce texte controversé.

Invitée sur Franceinfo ce matin, la députée écologiste Sandrine Rousseau a réitéré ses vives critiques à l’encontre de la loi Duplomb, qu’elle considère comme une protection du système d’« agrobusiness » au détriment de la santé publique. Ses propos, qui avaient déjà suscité une forte polémique la semaine dernière, ont été fermement maintenus.

Sandrine Rousseau avait précédemment déclaré ne « rien avoir à péter de leur rentabilité », en faisant référence aux agriculteurs, avant de préciser que cette rentabilité, lorsqu’elle est obtenue par des produits chimiques au détriment des sols, de la biodiversité et de la santé, n’est pas de la rentabilité mais de l’« argent sale » . Ces déclarations avaient provoqué un tollé et des dégradations de permanences EELV.

Face à l’émoi, la députée avait tenté d’expliquer sa position le 16 juillet, affirmant dénoncer le modèle agro-industriel et non le revenu des agriculteurs. Cependant, aujourd’hui, elle persiste et signe, déclarant : « Je maintiens ces propos. La rentabilité agricole est un sujet d’agrobusinessman » . Elle a souligné avoir toujours soutenu les lois visant à améliorer les revenus des agriculteurs, distinguant ainsi la rentabilité de l’agro-industrie du revenu agricole .

La loi Duplomb, récemment votée à l’Assemblée nationale, est soutenue par certains agriculteurs mais vivement combattue par la gauche, notamment en raison de la réintroduction de pesticides comme l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe . Une pétition citoyenne contre cette loi a déjà recueilli plus d’un million de signatures, un record historique . Sandrine Rousseau a encouragé les citoyens à signer cette pétition, promettant que le Nouveau Front Populaire (NFP) ne « lâchera pas le combat » pour l’abrogation de cette loi .

Le texte est perçu par ses opposants comme un « cadeau à l’agrobusiness » et un recul pour la santé et l’environnement . La députée parisienne a réaffirmé sa position : « Quand on fait de la rentabilité pour de l’agro-industrie et qu’on le fait au détriment de la santé des gens alors oui, c’est de l’argent sale » . Le Conseil constitutionnel a été saisi par les groupes de gauche concernant cette loi .