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La pétition contre la loi Duplomb, réintroduisant un pesticide néonicotinoïde, a dépassé 1,4 million de signatures. Un débat parlementaire est envisagé face à la mobilisation, malgré la défense du texte par le gouvernement et le Rassemblement National. Cette loi est au cœur des tensions entre soutien agricole et protection environnementale.

La pétition citoyenne demandant l’abrogation de la loi « Duplomb » connaît un succès fulgurant. Déposée sur le site de l’Assemblée nationale, elle a récolté plus d’un million de signatures en quelques jours, atteignant même 1,4 million de signataires ce lundi 21 juillet. Cette mobilisation massive s’explique par l’inquiétude que suscite la réintroduction d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, l’acétamipride, via cette nouvelle législation.

La loi Duplomb, officiellement appelée « loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », a été adoptée le 8 juillet 2025. Elle est vivement contestée pour plusieurs de ses mesures, dont l’assouplissement des procédures pour la construction de mégabassines et l’élevage industriel, en plus de la réintroduction de pesticides interdits.

Face à l’ampleur de la contestation, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est déclarée favorable à un débat parlementaire sur le texte. Cependant, elle a précisé que cette discussion ne pourrait pas remettre en cause la loi déjà votée.

Le Rassemblement National, fervent défenseur de la loi, a également réagi. Marine Le Pen a exprimé son soutien à la tenue d’un débat parlementaire, tout en déplorant les « mensonges » qui, selon elle, accompagnent la pétition. De son côté, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a assuré que le gouvernement était « pleinement disponible » pour un tel débat, tout en défendant la nécessité du texte pour les filières agricoles françaises. La loi Duplomb est perçue par certains agriculteurs comme un soulagement pour faire face à la concurrence européenne. Cependant, de nombreuses associations écologistes et scientifiques dénoncent cette loi comme une régression pour l’environnement et la santé publique.