
Une récente étude de l’Insee, publiée le mardi 8 juillet, révèle qu’un quart des ménages français résident dans un logement considéré comme sous-occupé. Ce phénomène, en augmentation, concerne 7,6 millions de résidences principales, dont une grande majorité (93%) sont des maisons individuelles. Environ trois quarts de ces logements mesurent au moins 100 m², offrant souvent plus de trois pièces que nécessaire par rapport aux besoins théoriques des occupants.
Cette situation est fréquemment observée chez les personnes âgées de 60 ans et plus, qui habitent leur résidence principale depuis plus de vingt ans. Le départ des enfants du foyer familial est l’une des principales raisons de cette sous-occupation, laissant des chambres inoccupées. Parmi les actifs, les agriculteurs sont surreprésentés, suivis par les artisans, commerçants, chefs d’entreprise et cadres.
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Marine Le Pen a critiqué l’idée d’obliger les Français à cohabiter, tandis qu’Ian Brossat, sénateur communiste, a souligné la nécessité de distinguer les situations, notamment celle des retraités accueillant leur famille. La plupart des ménages concernés se disent satisfaits de leurs conditions de logement et sont peu enclins à déménager, même si seulement 36% reconnaissent que le nombre de pièces est supérieur à leurs besoins réels.
Face à la crise du logement, l’optimisation du parc immobilier existant, incluant la réduction de la sous-occupation, est envisagée comme une solution. Dans le parc social, la sous-occupation peut entraîner une proposition de relogement par le bailleur, avec un loyer inférieur et une aide à la mobilité, mais certains locataires protégés sont exemptés. Des initiatives comme les plateformes d’échange de logements sociaux offrent des alternatives pour trouver un logement plus adapté.