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Face à la hausse des loyers à Paris, de plus en plus d'étudiants se tournent vers la Seine-Saint-Denis, où les prix sont plus abordables et les transports efficaces, malgré l'afflux croissant de demandes.

Face à la flambée des loyers à Paris, un nombre croissant d’étudiants se tournent vers la Seine-Saint-Denis pour trouver un logement abordable. À l’approche de la rentrée universitaire, la recherche d’un toit dans la capitale est devenue un véritable « parcours du combattant », selon Laetitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à particulier. Les annonces de location en Seine-Saint-Denis génèrent désormais plus de 500 contacts, témoignant de l’ampleur de ce phénomène.

Les agences immobilières du département confirment cette tendance. Paul Pereira, directeur de deux agences Century 21 à Drancy et au Blanc-Mesnil, observe un « basculement » : les étudiants réalisent que la proximité de Paris, même à vingt minutes en transport, est une solution viable face aux prix exorbitants parisiens. Le loyer moyen pour un studio à Paris atteint environ 690 euros pour une surface de 15,8 m², soit un coût de 43,7 euros par mètre carré, bien au-delà de la moyenne nationale.

Seuls 44 % des étudiants de l’académie de Paris y résident, un chiffre en baisse par rapport aux 50 % d’il y a vingt ans. L’Observatoire de la vie étudiante (OVE) révèle qu’environ 32 % des étudiants parisiens habitent en petite couronne et 18 % en grande couronne. La capitale attire toujours plus d’étudiants, avec une augmentation de 105 000 entre 2001 et 2023, mais la majorité est contrainte de s’installer ailleurs. La Seine-Saint-Denis, avec ses loyers moindres et sa bonne desserte en transports en commun, comme à Saint-Denis, apparaît comme une alternative de plus en plus attractive.

La situation est critique, avec une augmentation moyenne de 10 % des loyers dans les principales villes étudiantes par rapport à l’année précédente, et un coût de la vie étudiante qui a bondi de 4,12 % en 2025. À Paris, le coût mensuel global pour un étudiant s’élève à 1 626,76 euros en 2025. Cette pression sur le logement pousse certains étudiants à renoncer à leurs études ou à accepter des trajets quotidiens longs et fatigants.