
Dans le cadre du récent cessez-le-feu, près de 2000 prisonniers palestiniens ont été libérés par l’État hébreu. Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont enduré des violences et des privations de nourriture au sein du système carcéral israélien. Ces libérations s’inscrivent dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes au Proche-Orient.
Ahmad*, un ancien prisonnier, partage son témoignage avec une voix douce, presque inaudible, au milieu des discussions familiales. Ses yeux bleus, marqués par les épreuves, révèlent un passé difficile. Son visage, émacié et tuméfié, est le reflet des privations et des coups subis. Le contraste est saisissant avec un grand portrait de lui jeune homme, fougueux combattant de la branche armée du Fatah, le principal parti politique palestinien de Cisjordanie, à l’âge de 19 ans.
Ahmad a passé 23 années en prison. Il fait partie des 1968 prisonniers libérés grâce à l’accord conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien. Arrêté en 2002 pendant la Deuxième Intifada, il insiste : « Je n’ai jamais tué de civil. J’étais un combattant, je me battais contre les forces d’occupation ».