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Le Hamas a annoncé la libération des otages israéliens à Gaza dès lundi, juste avant un sommet crucial en Égypte. Donald Trump et Abdel Fattah Al-Sissi présideront cette rencontre de paix, malgré les tensions persistantes sur le plan de désarmement du Hamas.

Le Hamas a annoncé, ce samedi 11 octobre, la libération imminente des otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, marquant un tournant décisif avant un « sommet de la paix » crucial en Égypte. Oussama Hamdane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien, a confirmé que l’échange de prisonniers débuterait dès lundi matin, conformément à l’accord. Cette annonce intervient alors que la bande de Gaza, dévastée par deux ans de conflit, voit plus de 500 000 personnes déplacées retourner dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

L’accord, fondé sur un plan en vingt points proposé par le président américain Donald Trump, prévoit la libération des 48 otages restants par le Hamas, incluant vivants et décédés, en échange de 250 « détenus pour des raisons de sécurité » et de 1 700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis octobre 2023. Parmi les otages, une vingtaine seraient encore en vie. L’émissaire américain Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner et du chef de l’armée israélienne Eyal Zamir, s’est rendu à Gaza et a exprimé un message d’espoir à Tel-Aviv : « Vous rentrez à la maison ».

Le sommet en Égypte, prévu lundi après-midi à Charm El-Cheikh, sera co-présidé par Donald Trump et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Il réunira les dirigeants d’une vingtaine de pays, dont le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président français Emmanuel Macron, et les Premiers ministres britannique Keir Starmer, italienne Giorgia Meloni, et espagnol Pedro Sanchez. L’objectif est de « mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient ».

Toutefois, le chef du gouvernement israélien Benyamin Nétanyahou n’a pas confirmé sa présence, et le Hamas a annoncé qu’il n’y participerait pas, préférant agir via les médiateurs qataris et égyptiens. Hossam Badran, un responsable du Hamas, a mis en garde contre des négociations « difficiles » concernant la deuxième phase du plan Trump, qui prévoit le désarmement de son organisation et l’exil de ses combattants. Il a souligné que le mouvement est prêt à « repousser l’agression si la bataille leur est imposée ». Pendant ce temps, les secouristes continuent de fouiller les décombres à Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens reviennent souvent pour ne trouver que des ruines.