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Le gouvernement libanais est sommé par les États-Unis de désarmer le Hezbollah, une décision que Tel-Aviv lierait à un retrait progressif. Un plan économique est aussi envisagé.

Les États-Unis exercent une forte pression sur le gouvernement libanais pour qu’il traduise en actes sa décision de désarmer le Hezbollah. Morgan Ortagus, émissaire américaine, a souligné à Beyrouth que le temps n’était plus aux mots mais aux actions, à la suite d’une réunion avec le président libanais, Joseph Aoun. Elle a également précisé qu’Israël était prêt à des avancées progressives si le Liban concrétise son plan de désarmement.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déjà manifesté sa volonté de réduire « progressivement » les troupes israéliennes au Liban en échange d’un désarmement effectif du Hezbollah. De son côté, Tom Barrack, autre émissaire américain, a insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise et le gouvernement de présenter un plan concret d’ici la fin du mois. Ce plan servirait de base aux contre-propositions israéliennes concernant les retraits et les garanties de sécurité aux frontières. Israël a réitéré son absence de désir d’occuper le Liban, attendant en retour un plan clair pour le désarmement du Hezbollah.

Cependant, le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a catégoriquement rejeté l’idée d’abandonner les armes de son parti. Face aux pressions américaines et aux craintes d’une escalade avec Israël, le gouvernement libanais a pourtant chargé, le 5 août, l’armée de développer un plan de désarmement du « Parti de Dieu », financé par l’Iran, d’ici la fin de l’année.

Par ailleurs, M. Barrack a évoqué la possibilité de créer une « zone économique Trump » dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne. Ce projet, rapporté par Axios, viserait à « écarter la tutelle iranienne » et à offrir une alternative aux 40 000 personnes actuellement rémunérées par l’Iran pour combattre. Selon lui, cette zone économique conjointe avec les pays du Golfe et les États-Unis pourrait offrir de nouveaux moyens de subsistance, répondant ainsi à la question de la reconversion des combattants du Hezbollah.