
En pleine campagne pour l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris, Michel Barnier, candidat Les Républicains (LR), a reçu un soutien de poids ce mercredi matin : celui d’Édouard Philippe, président d’Horizons. Cette alliance met en lumière un front uni à droite, tandis que Barnier critique vivement l’union de sa concurrente socialiste Frédérique Bredin avec La France insoumise (LFI).
Dix-neuf jours avant le premier tour, prévu le 21 septembre 2025, Michel Barnier et Édouard Philippe se sont affichés ensemble dans un café parisien, en présence de Florence Berthout, maire (Horizons) du 5e arrondissement et suppléante de Barnier. L’ancien Premier ministre a salué la « cohérence » des partenaires d’Horizons, rappelant leur soutien « impeccable » durant son gouvernement, de septembre à décembre 2024.
Édouard Philippe a souligné l’importance d’une coalition avec Les Républicains dès 2022, une position qu’il avait défendue « publiquement » et « probablement un peu seul » à l’époque. Il a également insisté sur l’« urgence budgétaire » et la nécessité de « travailler pour l’intérêt national », des thèmes centraux dans la campagne de Michel Barnier.
Face à cette dynamique de droite, Frédérique Bredin, candidate du Parti socialiste (PS) avec le soutien des écologistes et de LFI, est la principale adversaire. Michel Barnier a dénoncé les « attaques minables » de Bredin, qu’il accuse de critiquer son bilan gouvernemental alors que son propre parti en aurait été la cause. Bien que LFI n’ait pas officiellement annoncé son soutien à Bredin, l’absence de candidat Insoumis dans la circonscription est interprétée comme tel par Barnier.
La 2e circonscription de Paris, à cheval sur les 5e, 6e et 7e arrondissements, est un bastion traditionnellement ancré à droite. L’élection partielle fait suite à l’invalidation du scrutin de 2024 qui avait élu Jean Laussucq (Renaissance), pour irrégularités dans ses comptes de campagne. Florence Berthout s’est dite confiante quant à l’accueil favorable de Michel Barnier par les électeurs, qui percevraient son « vrai engagement » et son « authenticité ». Un accord a également été trouvé avec Rachida Dati qui soutient Michel Barnier pour cette élection partielle, en échange de l’investiture LR pour les municipales de 2026 à Paris.
Dans un contexte de « trouble général » et de tensions nationales, Michel Barnier insiste sur la position de « responsabilité » des Républicains, soutenant le gouvernement de François Bayrou. Il rejette l’idée d’une abstention lors du vote de confiance, prônée par Nicolas Sarkozy, arguant qu’il faut une « cohérence » politique. Concernant la démission d’Emmanuel Macron, il réaffirme son attachement aux institutions de la Ve République et sa volonté de ne pas les fragiliser. Cependant, il se tourne déjà vers 2027, estimant qu’une « nouvelle dynamique » débutera avec l’élection d’un nouveau président et d’une majorité absolue à construire.