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Lecas Industries, fabricant d'agendas pour Oxford et L'Etudiant, a fermé ses portes, laissant 68 salariés sans revenus après la suspension de leur PSE. Une situation précaire pour ces anciens employés face aux difficultés économiques.

L’usine Lecas Industries à Nersac (Charente), qui employait soixante-huit salariés, se trouve dans une situation critique. Ancienne filiale du groupe Hamelin, un leader européen de la papeterie, Lecas Industries fabriquait jusqu’en 2024 des agendas pour des marques renommées comme Oxford, L’Etudiant, ou encore des licences populaires comme Harry Potter et Naruto. Le groupe Hamelin, connu pour ses cahiers Super Conquérant, était le client quasi exclusif de Lecas Industries, redevenue filiale en 2021. La décision d’Hamelin d’arrêter ses commandes en septembre 2024 a malheureusement entraîné la fermeture de l’entreprise.

Dix mois après cette fermeture, les anciens salariés se retrouvent dans une situation « ubuesque » : licenciés et sans revenus, leur plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ayant été suspendu. Plusieurs d’entre eux témoignent des difficultés financières majeures auxquelles ils sont confrontés, certains puisant dans leurs économies et d’autres craignant de devoir vendre leur maison pour rembourser leurs emprunts. La production française de fournitures scolaires est un secteur important, avec un marché estimé à plusieurs milliards d’euros, bien que la délocalisation soit difficile en raison du poids du papier. Le marché européen des fournitures scolaires a atteint 26,1 milliards de dollars en 2024 et devrait croître.

La situation des ex-salariés de Lecas Industries souligne les défis humains et économiques liés aux décisions de grands groupes. Une audience concernant la liquidation de Lecas Industries s’est tenue récemment, et le parquet de Caen a fait appel de la décision, suspendant ainsi la liquidation judiciaire. Les salaires de juin n’auraient pas été versés et l’activation des AGS (régime de garantie des salaires) est incertaine tant que la liquidation est suspendue. L’usine de Nersac, bien que moderne et certifiée ISO, cherche désormais un repreneur.