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Le président de l'INA, Laurent Vallet, a été suspendu par Rachida Dati après son interpellation fin juillet pour achat de cocaïne. Une injonction thérapeutique est en cours.

Laurent Vallet, le président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a été suspendu de ses fonctions par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Cette décision intervient après son interpellation fin juillet à Paris pour achat de cocaïne. La ministre a annoncé cette mesure sur le réseau social X, invoquant la nécessité d’assurer la « sérénité de l’institution » en attendant des informations complémentaires.

Dans un communiqué, Laurent Vallet a déclaré « prendre acte » de cette suspension, qu’il juge « pleinement respectueuse de l’institution ». Il a précisé que cette suspension avait été prononcée en vue de son audience prévue début septembre au tribunal judiciaire de Paris pour une « injonction thérapeutique ».

L’interpellation de Laurent Vallet a eu lieu le 29 juillet à son domicile parisien. Les faits ont débuté par la filature d’un jeune homme de 17 ans par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Ces derniers l’ont suivi jusqu’à la cour intérieure d’un bâtiment et l’ont interpellé à sa sortie, découvrant qu’il était en possession de 600 euros. Le jeune homme a alors affirmé être allé voir un ami, qui s’est avéré être le président de l’INA. Laurent Vallet a reconnu avoir acheté de la cocaïne pour 600 euros et a remis la drogue aux policiers.

Âgé de 55 ans, Laurent Vallet avait été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’INA, sur proposition de Rachida Dati. Il dirige cette structure publique depuis mai 2015. Il avait succédé à Agnès Saal, contrainte à la démission suite à la révélation de dépenses importantes en frais de taxi. Avant l’INA, Laurent Vallet était directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic). Diplômé de Sciences Po, HEC et l’ENA, il est désormais confronté à cette affaire de stupéfiants.