Une cyberattaque de grande ampleur par déni de service perturbe gravement les services en ligne du groupe La Poste à l’approche de Noël. Depuis lundi, l’entreprise subit un assaut qui surcharge ses serveurs, rendant ses sites et applications inaccessibles. Cette situation critique intervient pendant la période la plus chargée de l’année pour La Poste, qui gère la distribution de millions de colis. Malgré la gravité de l’incident, le groupe assure que la distribution des courriers et colis est maintenue «à ce stade», bien que perturbée.
Les clients de La Banque Postale sont également affectés, ne pouvant plus accéder à leur espace bancaire en ligne. Cependant, les paiements par carte bancaire en magasin et les virements WERO restent opérationnels. Les paiements en ligne sont possibles via authentification par SMS. La Poste se veut rassurante quant à la sécurité des données, affirmant qu’il n’y a «strictement aucun impact sur les données» des clients. Les opérations bancaires essentielles, comme les retraits aux distributeurs et les transactions en bureau de poste, restent accessibles.
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a confirmé ce mardi matin que «la cyberattaque se poursuit», bien qu’avec une intensité moindre. Il a également assuré qu’aucune donnée personnelle n’avait été compromise. La Poste s’est engagée à livrer les colis à temps pour Noël, malgré ces difficultés. Cet incident s’inscrit dans un contexte de recrudescence des cyberattaques en fin d’année, touchant habituellement davantage les particuliers.
Cet événement met en lumière la vulnérabilité des infrastructures numériques des grandes entreprises. Des experts en cybersécurité, comme Gérôme Billois de Wavestone, soulignent que cette attaque, de type déni de service, diffère de celles ayant visé récemment les ministères de l’Intérieur et des Sports, qui impliquaient du vol de données. Ces attaques, bien que distinctes par leur mode opératoire, révèlent une intensification des menaces numériques et la nécessité pour les organisations de renforcer leurs défenses cyber.
