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La fille de Kim Jong-un, Kim Ju-ae, a fait une apparition remarquée en Chine, ravivant les spéculations sur sa succession. Ses apparitions publiques se multiplient, mais son rôle politique reste incertain.

La fille du dirigeant nord-coréen, Kim Ju-ae, a fait une apparition remarquée aux côtés de son père lors de sa visite officielle en Chine. Sortant du train ultra-sécurisé à Pékin, cette présence marque sa première mise en scène internationale, relançant les spéculations sur la succession au pouvoir.

Les informations concernant Kim Ju-ae sont rares. Née en 2012 selon la propagande nord-coréenne, ou âgée de 12 à 15 ans d’après les services étrangers, elle est la fille de Kim Jong-un et de son épouse Ri Sol Ju. Son existence a été révélée en 2013 par l’ancien basketteur Dennis Rodman.

Ses apparitions publiques ont débuté le 18 novembre 2022, photographiée aux côtés de son père lors du lancement d’un missile balistique. Depuis, elle a participé à diverses inspections militaires, banquets et visites d’usines. Son rôle a progressivement évolué, supplantant celui de sa mère lors de certains événements officiels et adoptant un style vestimentaire plus formel.

Pour Barthélemy Courmont, spécialiste de l’Asie orientale, ces apparitions visent à « rajeunir l’image » de Kim Jong-un et à montrer qu’il a une famille, renforçant une forme de respectabilité. Cependant, Kim Ju-ae n’occupe aucune fonction politique officielle, ce qui rend prématurée l’affirmation de sa succession, d’autant plus que Kim Jong-un est encore jeune, malgré des préoccupations concernant sa santé.

Des analystes comme Lim Eul-chul estiment qu’il s’agit d’une « entrée en scène en tant que successeure », soulignant que les héritiers nord-coréens consolident souvent leur statut par des voyages en Chine. Toutefois, la possibilité d’un frère aîné pour Kim Ju-ae persiste selon les services sud-coréens, et si elle succédait à son père, elle deviendrait la première femme à diriger le pays.