En visite à Kiev, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, s’est exprimé devant les ambassadeurs d’Ukraine, abordant les récentes attaques russes qui ont ciblé la capitale pour la première fois en près de deux semaines. « Hier soir, alors que je prenais le train à Przemysl [en Pologne], plusieurs villes ukrainiennes ont une nouvelle fois été la cible de missiles et de drones russes meurtriers. Si quelqu’un espérait que Vladimir Poutine accepterait l’offre ukrainienne de reprendre les pourparlers de paix, il a aujourd’hui sa réponse », a-t-il déclaré avec fermeté.
Le ministre a également abordé la question des sanctions imposées à la Russie, soulignant l’adoption récente d’un dix-huitième paquet. Face aux critiques de certains pays comme l’Inde et la Chine, qui jugent ces mesures inacceptables et coûteuses, Jean-Noël Barrot a réaffirmé la détermination européenne : « Nous répondons que lorsque les intérêts sécuritaires des Européens sont en jeu, l’Europe agit. »
Il a en outre insisté sur le rôle crucial de la France dans ces efforts : « La France a joué un rôle déterminant dans les efforts visant à lancer des frappes de précision contre la machine de guerre russe. » Le ministre a souligné l’ampleur des sanctions européennes, les décrivant comme « de loin les plus sévères de ces trois dernières années. » Ces mesures, notamment le plafonnement du prix du pétrole et les embargos sur les produits pétroliers raffinés provenant de pays tiers qui transforment le brut russe, visent à « frapper les revenus pétroliers et les services financiers de la Russie, et amener Poutine à revoir ses calculs. »
