La plateforme australienne de vidéos Kick.com est au cœur d’une controverse majeure après avoir levé le blocage de la chaîne « jeanpormanove », où des contenus montrant des violences subies par le streameur Raphaël Graven (alias Jean Pormanove) étaient diffusés. Cette décision intervient quelques jours seulement après le décès de Graven lors d’un direct. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a exprimé sa ferme condamnation face à ce revirement.
Initialement, suite à une visioconférence avec l’Arcom le jeudi 21 août, Kick.com s’était engagée à revoir sa politique de modération des contenus, ses conditions générales d’utilisation et la protection des mineurs. Cependant, dès la nuit suivante, la chaîne « jeanpormanove » est redevenue accessible, permettant à ses près de 200 000 abonnés de revoir des vidéos de violences et de sévices.
L’Arcom a dénoncé cette provocation dans un communiqué publié le vendredi midi, rappelant les dirigeants de Kick.com à leurs responsabilités. La plateforme a justifié cette réactivation en expliquant que c’était le « seul moyen » de répondre aux demandes du régulateur et des parties prenantes (ministères et OFAC) souhaitant accéder aux contenus pour évaluer d’éventuels manquements en matière de modération.
Toutefois, l’Arcom a jugé cet argument insuffisant, estimant que la mise à disposition des autorités ne justifiait pas une nouvelle exposition du public à ces enregistrements. L’Autorité a fermement condamné cette décision, qui va à l’encontre des engagements initiaux de Kick.com. Elle a également averti qu’elle « examinera toutes les possibilités d’action » si le blocage de la chaîne n’était pas rétabli rapidement.
Cet incident souligne les défis de la régulation des plateformes de streaming et met en lumière les préoccupations croissantes concernant la modération des contenus en ligne, particulièrement suite au décès tragique de Jean Pormanove.
