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Le vidéoclub parisien JM Vidéo, véritable institution pour les cinéphiles, fait face à de graves difficultés financières. Plombé par la hausse des loyers et la concurrence du streaming, il lance une cagnotte en ligne pour sa survie.

Situé dans le XIe arrondissement de Paris depuis 1982, JM Vidéo, l’un des derniers vidéoclubs de la capitale, est confronté à de graves difficultés financières. Plombée par l’augmentation des loyers, la concurrence féroce des plateformes de streaming, les répercussions de la crise du Covid-19 et l’impact des Jeux Olympiques de Paris 2024, la boutique a lancé un appel à l’aide via une cagnotte en ligne.

Ce lieu emblématique est reconnu pour son catalogue inouï de films du monde entier, offrant aux cinéphiles une alternative précieuse aux algorithmes des services de streaming qui, selon les propriétaires, uniformisent et appauvrissent l’expérience cinématographique. Les clients peuvent y louer ou acheter des films, profitant d’une richesse culturelle difficilement égalable en ligne. JM Vidéo incarne la nostalgie du support physique et une proposition commerciale unique.

Face à un environnement économique de plus en plus hostile, une cagnotte a été ouverte sur la plateforme de crowdfunding Ulule. Actuellement, 13 125 euros ont été récoltés sur les 35 000 euros nécessaires pour « sécuriser l’avenir immédiat » de la boutique. Les 665 donateurs témoignent d’un soutien indéfectible, soulignant l’importance de ce lieu comme un « espace de passion, de curiosité et de partage ».

Outre ses quelque 50 000 DVD et Blu-ray, JM Vidéo est également célèbre grâce à l’émission « Vidéo Club » de Konbini, qui y a accueilli des figures du cinéma mondial comme Francis Ford Coppola et Brad Pitt. Ces rencontres ont permis de mettre en lumière la mission du vidéoclub : offrir une compréhension du monde à travers le regard des cinéastes.

Les difficultés de JM Vidéo illustrent la dématérialisation progressive du cinéma et le défi que représente la survie des formats physiques. D’autres établissements similaires, comme le Vidéo club de la Butte à Paris, luttent également pour leur pérennité, tandis qu’à Lyon, le dernier vidéoclub a cessé la location de DVD, marquant une mutation irréversible des modes de consommation culturelle.