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Le légendaire chanteur de reggae Jimmy Cliff est décédé à 81 ans des suites d'une crise d'épilepsie et d'une pneumonie, a annoncé son épouse. Retour sur la carrière d'une icône mondiale.

L’icône internationale du reggae, Jimmy Cliff, est décédée ce lundi 24 novembre, à l’âge de 81 ans, comme l’a annoncé son épouse sur Instagram. Sa disparition, survenue des suites d’une crise d’épilepsie suivie d’une pneumonie, plonge le monde de la musique dans le deuil. Son épouse a salué son parcours, remerciant les fans pour leur soutien indéfectible qui fut sa force tout au long de sa carrière.

Né James Chambers le 30 juillet 1944, Jimmy Cliff, originaire de Saint James, a commencé à écrire ses propres chansons dès l’école primaire, les partageant avec les sound systems de son quartier. À 14 ans, il s’installe à Kingston et écume les studios d’enregistrement, où il rencontre le producteur Leslie Kong, avec qui il restera jusqu’à la mort de ce dernier en 1971. Son premier succès, « Hurricane Hattie », sort en 1962, marquant le début d’une carrière prolifique.

Jimmy Cliff a ensuite rejoint Island Records, le label fondé par Chris Blackwell. Il y a composé des titres emblématiques comme « Many Rivers to Cross » qui dépeint la dureté de la vie, ou encore « Miss Jamaica ». Le chanteur affirmait que le reggae était synonyme de vie, d’amour et de combat, une musique née du ghetto où la survie est quotidienne.

En 1972, il est la vedette du film « The Harder They Come » de Perry Henzell, un ami d’enfance de Chris Blackwell. Ce film culte, inspiré de la vie du bandit Ivan « Rhyging » Martin, a propulsé le reggae au-delà des frontières jamaïcaines grâce à sa bande-son inoubliable. On y retrouve des titres phares comme « Many Rivers to Cross » et « You Can Get it if You Really Want ». La même année, Jimmy Cliff connaît un succès international retentissant avec sa reprise de « I Can See Clearly Now » de Johnny Nash.

Son engagement et son talent ont fait de Jimmy Cliff une figure majeure du reggae. Il a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2010, devenant ainsi le deuxième artiste jamaïcain à recevoir cet honneur, après Bob Marley. Son héritage musical, riche et diversifié, continuera d’inspirer les générations futures.