
Le secteur des jeux de société connaît un essor remarquable depuis une quinzaine d’années, fortement amplifié par les confinements liés à la crise du Covid-19. Ce qui était perçu autrefois comme un simple passe-temps est aujourd’hui une activité plébiscitée par une large majorité de Français. Selon le Festival international des jeux (FIJ), 87% des Français pratiquent les jeux de société, et plus de la moitié y jouent au moins une fois par mois, tandis qu’un quart y joue même chaque semaine. Ces chiffres témoignent d’un engouement croissant pour ce loisir.
En 2024, les ventes ont atteint des sommets, avec 34 millions de boîtes de jeux vendues en France, générant un chiffre d’affaires de 587 millions d’euros, soit une augmentation de 2,4% par rapport à l’année précédente. Des titres phares comme Skyjo, Loups-Garous, Uno ou encore Monopoly continuent de dominer les ventes et de dynamiser le marché.
Cependant, cette croissance rapide s’accompagne de préoccupations croissantes au sein de l’industrie. Le nombre de nouveaux jeux mis sur le marché chaque année ne cesse d’augmenter, avec plus de 1200 titres introduits en France, dont plus de 500 sont de véritables nouveautés. Cette prolifération conduit de nombreux professionnels à s’interroger sur le risque de surproduction. Une concurrence exacerbée entre éditeurs pourrait à terme menacer la viabilité de l’ensemble de l’industrie du jeu de société, malgré sa popularité indéniable. L’équilibre entre innovation et saturation du marché est désormais un défi majeur pour les acteurs de ce secteur dynamique.