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Après l'euphorie initiale, de nombreux jeunes expatriés sont confrontés au mal du pays, aux difficultés de projection et aux obstacles culturels, les poussant à envisager un retour en France.

De nombreux jeunes diplômés français, après une période d’euphorie initiale à l’étranger, envisagent un retour dans leur pays d’origine. Les raisons de ce rapatriement sont multiples : mal du pays, difficulté à se projeter sur le long terme, et obstacles culturels. Partir à l’étranger après les études supérieures est pourtant un rêve partagé par 41% des moins de 24 ans, particulièrement chez les plus diplômés, selon un sondage Ipsos d’avril 2024. Le prestige, la qualité de vie, et des salaires attrayants sont souvent les moteurs de ces départs.

Élisa, 24 ans, diplômée de l’ESSEC en 2023, témoigne de cette réalité. Après ses études, elle a intégré le siège émirati de Roland Berger, un cabinet de conseil en stratégie de renommée mondiale. Elle a débuté par un stage rémunéré 2 000 dollars par mois, logement inclus, avant de signer un CDI avec un salaire « mirobolant » et des avantages comme des séjours en hôtels cinq étoiles et des billets d’avion pour la France remboursés. Ces conditions étaient inégalables à Paris, surtout dans un contexte où les cabinets de conseil réduisaient leurs embauches en Europe.

Cependant, malgré ces avantages indéniables, la question du sens à long terme émerge rapidement. Pour Élisa, cette remise en question est survenue « assez vite ». « Au bout de six mois à Dubaï, j’ai compris que je n’étais pas vraiment à ma place », confie-t-elle. Au-delà des considérations financières, les jeunes expatriés se heurtent souvent à des défis personnels et culturels, qui peuvent éroder l’enthousiasme initial et les pousser à repenser leur avenir professionnel et familial loin de leur terre natale.