Dans un petit bourg normand de 1 600 habitants, Théo, un jeune homme de 21 ans, a vu sa vie basculer en août lorsque les policiers ont frappé à sa porte. Vivant chez ses parents et sans histoire apparente, il a été placé en garde à vue, puis mis en examen et incarcéré deux jours plus tard pour des faits particulièrement sordides et rarement observés chez une personne de son âge.
Depuis plusieurs semaines, le parquet d’Évreux, alerté par un signalement de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), enquêtait sur ses activités en ligne. En contrat d’apprentissage dans un supermarché local, Théo consommait des quantités importantes de vidéos pédopornographiques et de contenus gores de toutes sortes, révélant une facette sombre et cachée de sa personnalité.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Rouen et de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (Ofmin) ont fait des découvertes glaçantes sur son ordinateur. Plus de 2 000 images pédopornographiques ont été exhumées, parmi lesquelles des vidéos jugées « insoutenables », incluant des « viols de bébés », repoussant les frontières de l’abject, comme l’a expliqué le procureur d’Évreux, Rémi Coutin. Le disque dur contenait également des images d’accidents de la route, de tueries de masse et d’animaux décapités ou énucléés, témoignant d’une consommation de contenus d’une violence extrême.
