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Jérôme Durain, sénateur socialiste de Saône-et-Loire, a décidé de quitter son mandat au Sénat pour briguer la présidence de la région Bourgogne-Franche-Comté, un choix politique audacieux.

Le sénateur socialiste de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, a pris la décision de quitter son mandat au Palais du Luxembourg, qu’il occupait depuis 2014. Ce choix, qu’il qualifie de « politique et courageux », le mène vers la présidence du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, où il succédera à Marie-Guite Dufay (PS). Cette transition représente un pari risqué pour M. Durain, la pérennité de la collectivité à gauche en 2028 n’étant pas garantie.

La prise de risque est d’autant plus significative que Jérôme Durain était un acteur majeur au Sénat. Désigné « sénateur de l’année 2024 » par le jury du Trombinoscope suite à sa présidence remarquée de la commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic, il venait également d’être choisi par ses pairs pour diriger le groupe des sénateurs socialistes, succédant à Patrick Kanner. Sa position au Sénat semblait solide, avec de fortes chances de conserver son mandat lors du prochain renouvellement partiel en 2026.

Cependant, l’appel de la région a été plus fort pour l’élu de 56 ans. « J’en avais très envie et l’enjeu est passionnant », a-t-il déclaré. Il en est à son troisième mandat au conseil régional, où il préside le groupe « Notre Région par cœur », une alliance de socialistes et de radicaux de gauche. Ses partisans estiment que seul M. Durain possède la « surface politique nécessaire » pour prendre la relève et mener la campagne de 2028 face à un Rassemblement national (RN) en progression constante en Bourgogne-Franche-Comté. Cette décision stratégique vise à consolider la présence de la gauche dans la région, face aux défis électoraux à venir.