
Le célèbre chef français Jean Imbert a annoncé ce mercredi 27 août se « mettre en retrait de [ses] établissements » après l’ouverture d’une enquête pour violences conjugales. Cette décision intervient suite au dépôt de plainte de son ex-compagne, Lila Salet, pour des faits de violences sur conjoint et de séquestration.
Lila Salet, ancienne actrice et aujourd’hui à la tête d’une agence immobilière, a déposé plainte samedi dernier à Versailles, concernant des faits qui remonteraient à 2012-2013, période durant laquelle elle entretenait une liaison avec le chef. Selon sa plainte, consultée par l’AFP, elle fait état de « gifles récurrentes, toujours dans un cadre intime, donc sans témoins » et dénonce une « emprise ». Elle rapporte également un épisode de séquestration de plusieurs heures dans un hôtel à Florence, où elle aurait été frappée au visage et aspergée de champagne dans les yeux, suite à la réception d’un SMS d’un ami.
Les avocates de Jean Imbert, Mes Jacqueline Laffont-Haïk et Julie Benedetti, ont réagi en affirmant que les faits allégués sont prescrits et que « aucune enquête ne devrait pouvoir être ouverte ». Elles contestent toute séquestration et mettent en avant des publications de Lila Salet sur les réseaux sociaux qui, selon elles, « contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard ».
Dans son message Instagram, Jean Imbert a exprimé son « soulagement » que la justice soit saisie, déclarant n’avoir « pas de doute sur l’issue de l’enquête ». Il a également précisé qu’il ne s’exprimerait pas publiquement sur les accusations, estimant qu’il est impossible de « se défendre, ni s’excuser, ni prendre la parole dignement dans le bruit médiatique ».
Ces accusations font suite à un article du magazine Elle paru en avril, où Lila Salet et trois autres ex-compagnes, dont l’ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld, avaient témoigné de violences physiques et psychologiques. Alexandra Rosenfeld a confirmé son témoignage sur Instagram le 19 août, accusant le chef de lui avoir fracturé le nez, preuves radiographiques à l’appui. Jean Imbert a quant à lui regretté « profondément les conséquences » pour Madame Rosenfeld, décrivant une relation « insoutenable, marquée par les insultes et les crises ». Ses avocates affirment détenir des preuves de « violences physiques que [Mme Rosenfeld] elle-même exerçait » envers le chef.