Pour la première fois depuis son arrivée à la tête de la SNCF, Jean Castex a réuni les quatre syndicats représentatifs des salariés du groupe. La réunion s’est tenue le jeudi 27 novembre au siège de l’entreprise à Saint-Denis. Les organisations syndicales, à savoir la CGT, l’UNSA-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT Cheminots, avaient déjà eu des rencontres bilatérales avec le nouveau PDG en novembre, mais cette rencontre commune était inédite et très attendue.
Un participant a exprimé l’attente de « concret » et d’une « incarnation aux mots prononcés par Jean Castex pendant sa campagne ». En effet, lors de ses auditions devant le Parlement et ses prises de parole dans la presse, Jean Castex avait donné des gages aux syndicats. Il avait notamment affirmé être attentif au risque d’« éparpillement du groupe », une préoccupation de longue date des organisations syndicales.
Devant l’Assemblée nationale, il avait également mis en avant son « expérience certaine » du dialogue social, un atout majeur après avoir pacifié le climat social à la RATP. Dans un entretien au Monde, il avait même assuré ne pas être un « ayatollah de l’ouverture à la concurrence », des propos qui avaient été bien accueillis par les syndicats.
Cette première réunion globale marque le début d’un dialogue social que Jean Castex souhaite renforcer, avec des engagements prévus pour 2026 concernant les effectifs, les rémunérations et la filialisation. Si l’UNSA-Ferroviaire, la CGT et la CFDT Cheminots se montrent mesurées dans leurs réactions, SUD-Rail a d’ores et déjà qualifié les annonces de « décevantes ».
