Javier-Milei-speech
Le président argentin, Javier Milei, et sa sœur, Karina Milei, ont été ciblés par des projectiles lors d'un rassemblement. L'incident, lié à des accusations de corruption et à la politique d'austérité, met en lumière les tensions politiques avant les législatives d'octobre.

Le président argentin, Javier Milei, a été la cible de projectiles, incluant pierres et bouteilles, lors d’un rassemblement de campagne à Buenos Aires. L’incident s’est produit le mercredi 27 août, alors qu’il circulait dans un véhicule présidentiel pour promouvoir son parti en vue des élections législatives d’octobre. Rapidement exfiltré par ses services de sécurité, le président est indemne, a confirmé son porte-parole, Manuel Adorni.

Sur le réseau social X, Manuel Adorni a dénoncé une attaque du cortège présidentiel, attribuant la responsabilité à des « militants de l’ancienne politique, pur kirchnérisme », qu’il a qualifiés d’« hommes des cavernes du passé ». Il a fustigé un « modèle de violence » lié aux partisans de l’ex-présidente de centre gauche, Cristina Kirchner. Les incidents ont été suivis d’une bousculade, blessant au moins une partisane du président ultralibéral, qui a été évacuée en ambulance.

Les manifestants, rassemblés à Lomas de Zamora, brandissaient des pancartes « Milei dehors de Lomas de Zamora ». Leur colère était principalement dirigée contre une présumée affaire de corruption impliquant Karina Milei, sœur et secrétaire générale de la présidence. Cette affaire a éclaté suite à la fuite de messages audio de l’ancien directeur de l’Agence pour le handicap, Diego Spagnuolo, qui accusait des laboratoires pharmaceutiques de pots-de-vin versés à Karina Milei pour l’achat de médicaments destinés aux personnes handicapées. Diego Spagnuolo, ex-avocat de Javier Milei, a été limogé après la diffusion de ces enregistrements.

Javier Milei a catégoriquement réfuté ces allégations, déclarant aux journalistes qu’il poursuivrait Diego Spagnuolo en justice pour mensonge. Les manifestants exprimaient leur indignation, Maria Martinez affirmant : « C’est une honte qu’ils volent aux personnes handicapées ». Joel Dominguez, père d’une fille handicapée, a souligné l’impact direct des politiques du gouvernement sur sa famille, citant l’affaire de corruption et la politique d’austérité comme motifs de sa participation au rassemblement. Les prochaines législatives du 26 octobre seront un test décisif pour la popularité de Javier Milei, dont la politique d’austérité a permis de maîtriser l’inflation, mais au prix de coupes sévères dans les dépenses publiques, notamment l’aide sociale.