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L'ancien directeur du FBI, James Comey, limogé par Donald Trump en 2017, a été inculpé pour entrave à la justice et fausses déclarations, provoquant la satisfaction du président américain.

L’ancien directeur du FBI, James Comey, a été inculpé pour entrave à la justice et fausses déclarations, une annonce faite jeudi par le ministère de la Justice. Cette inculpation intervient quelques jours après que l’actuel président américain, Donald Trump, a publiquement appelé à des poursuites contre ses adversaires politiques.

Donald Trump a immédiatement réagi sur son réseau social Truth Social, se félicitant de cette décision par un « JUSTICE EN AMÉRIQUE ! » et qualifiant James Comey de « l’un des pires êtres humains que ce pays ait connu ». Pour rappel, Donald Trump avait brutalement limogé James Comey du FBI en 2017 alors que ce dernier menait une enquête sur des soupçons d’ingérences étrangères durant son premier mandat.

Le ministère de la Justice a précisé dans un communiqué que James Comey est poursuivi pour des « infractions graves liées à la divulgation d’informations sensibles ». Ces accusations sont liées à son témoignage oral devant une commission du Sénat des États-Unis, en date du 30 septembre 2020. Selon Lindsey Halligan, la nouvelle procureure des États-Unis pour le district Est de Virginie, ces inculpations représentent un « abus de la confiance du public à un niveau extraordinaire » et l’ancien directeur du FBI encourt jusqu’à cinq ans de prison s’il est reconnu coupable. James Comey a pour sa part clamé son innocence dans une vidéo publiée sur Instagram, se disant prêt à affronter un procès.

Cette situation fait suite à des pressions exercées par Donald Trump, qui avait exhorté publiquement la ministre de la Justice, Pam Bondi, à poursuivre plusieurs de ses opposants. Il s’était également vanté d’avoir renvoyé le procureur fédéral Erik Siebert, qui avait refusé d’engager des poursuites contre James Comey et la procureure générale de l’État de New York, Letitia James. Erik Siebert a été remplacé par Lindsey Halligan, qui n’avait aucune expérience en tant que procureure. La loi fédérale prévoit un délai de cinq ans pour engager des poursuites pour parjure concernant des déclarations faites au Congrès, ce qui plaçait les enquêteurs face à une échéance imminente.