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Donald Trump et Benyamin Netanyahou affichent un front uni, mais des inquiétudes subsistent sur la stratégie géopolitique au Moyen-Orient, notamment concernant le désarmement du Hamas, la Cisjordanie et les relations avec l'Iran. Les divergences tactiques pourraient influencer la stabilité régionale.

Après une rencontre de travail à Mar-a-Lago, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est rentré en Israël, semblant ragaillardi par les louanges du président américain Donald Trump. Ce dernier l’a qualifié de « Premier ministre de temps de guerre » et a affirmé qu’« Israël pourrait ne pas exister à l’heure qu’il est » sans lui. Ces déclarations rappellent le soutien inconditionnel de Donald Trump à Israël, depuis le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem en 2016 jusqu’à son soutien à la guerre aérienne d’Israël contre l’Iran en juin dernier. Néanmoins, malgré cette forte relation affichée, des inquiétudes persistent concernant l’évaluation de la situation géostratégique au Moyen-Orient.

La question du désarmement du Hamas est l’un des points centraux des discussions entre les deux dirigeants. Donald Trump a insisté sur la nécessité d’un désarmement rapide du Hamas, menaçant le groupe de « payer le prix fort » s’il ne respectait pas cet engagement. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a également souligné l’importance de la démilitarisation du Hamas et de l’absence d’usines d’armes à Gaza. Cette deuxième phase du plan de cessez-le-feu à Gaza, qui inclut le désarmement du Hamas et un retrait progressif de l’armée israélienne, se heurte cependant à des obstacles.

Des divergences apparaissent également sur la situation en Cisjordanie. L’administration Trump a exprimé ses préoccupations concernant une escalade de la violence dans la région et a demandé à Netanyahou d’éviter toute provocation. Les États-Unis s’inquiètent des violences des colons contre les Palestiniens, de l’instabilité financière de l’Autorité palestinienne et de l’expansion des colonies israéliennes, craignant que cela ne compromette les efforts de paix à Gaza et l’élargissement des Accords d’Abraham. Donald Trump a reconnu des divergences avec Netanyahou sur ce sujet, bien qu’il ait affirmé qu’ils parviendraient à une conclusion.

En outre, les discussions ont abordé des dossiers sensibles comme le nucléaire iranien et la situation au Liban et en Syrie. Si la lutte contre l’axe de la Résistance iranienne voit une convergence de vues entre les deux alliés, les moyens pour y parvenir peuvent différer. Les États-Unis cherchent à stabiliser la région et à ne pas compromettre leurs relations avec les pays du Golfe, ce qui pourrait signifier brider leur allié israélien. Les Accords d’Abraham, signés sous l’égide de Trump, visent à normaliser les relations entre Israël et plusieurs nations arabes, et leur extension est une priorité.