Deux organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme, B’Tselem et Physicians for Human Rights Israel (PHRI), ont récemment publié des rapports accablants sur la situation à Gaza. Fondée en 1989, B’Tselem est une organisation prestigieuse ayant reçu le Prix des droits de l’homme de la République française en 2018. PHRI, créée en 1988, est pionnière dans la défense des droits humains liés à la santé. Ces deux piliers de la société civile israélienne sont en première ligne de la lutte contre l’occupation des territoires palestiniens.
Le 28 juillet, B’Tselem et PHRI ont rendu publics deux rapports conjoints concernant le conflit à Gaza, survenu après l’attaque du 7 octobre. Leurs conclusions sont sans appel : « Israël mène des actions coordonnées pour intentionnellement détruire la société palestinienne à Gaza. En d’autres mots, qu’Israël commet un génocide ».
Yuli Novak, directrice de B’Tselem, et Guy Shalev, directeur de PHRI, ont expliqué leur démarche. Selon Yuli Novak, « Nous avons collecté toutes les informations disponibles sur les actions de l’armée à Gaza. Cela nous a amenés à la conclusion qu’Israël mène de façon coordonnée et intentionnelle une politique destinée à détruire la société palestinienne dans la bande de Gaza. » Elle ajoute que « Tout ce dont les êtres humains ont besoin pour vivre est ciblé, tout ce sur quoi repose la société, en commençant par les habitations, les infrastructures, etc. » Pour elle, un génocide ne se limite pas aux tueries de masse ; ce qui est observé à Gaza s’inscrit dans un processus de destructions, coordonné et cohérent.
