Ces dernières semaines, Israël a vu se multiplier les arrestations d’individus suspectés d’espionnage pour le compte de l’Iran. Opérées conjointement par la police et le Shin Bet, les services de renseignement intérieurs, ces interpellations révèlent l’existence de plusieurs cellules endogènes agissant pour Téhéran, une découverte qui stupéfie le pays. Début juillet, cinq nouvelles personnes de confession juive, nées en Israël, ont été placées en détention immédiate, s’ajoutant à des dizaines d’autres suspects déjà arrêtés.
Alors que le Mossad, les services de renseignement extérieur israéliens, était salué pour son infiltration en Iran et l’élimination de hauts commandements militaires et scientifiques nucléaires iraniens, la menace interne se révèle d’une ampleur inattendue. La question se pose de savoir si ces espions ont pu guider les missiles iraniens lors du récent conflit de douze jours, du 13 au 24 juin.
Bien que la liste exhaustive des sites touchés n’ait pas été rendue publique, au moins six bases militaires israéliennes ont été bombardées, du nord au sud, durant le conflit. Parmi elles, la base aérienne de Tel Nof et la base de Glilot, le quartier général du Mossad au nord de Tel-Aviv, ont été impactées. L’Institut Weizmann des sciences à Rehovot, fleuron de la recherche fondamentale, a également subi de graves dommages, estimés entre 450 et 600 millions de dollars. Des laboratoires dédiés aux sciences de la vie, notamment la recherche sur le cancer, et un centre des sciences de l’environnement ont été particulièrement affectés. Ces résultats suggèrent, pour les services de sécurité israéliens, la collecte de renseignements bien en amont du conflit.
L’Iran, de son côté, a également procédé à de nombreuses arrestations et exécutions d’individus accusés d’espionnage pour Israël, intensifiant cette guerre de l’ombre. Les autorités israéliennes mettent en garde la population contre tout contact avec des éléments étrangers, soulignant les dangers de la collaboration avec l’ennemi.
