Tel-Aviv-protest
Plus de 500 anciens responsables sécuritaires israéliens appellent Donald Trump à intervenir pour un cessez-le-feu à Gaza, soulignant l'urgence de libérer les otages et de repenser la stratégie du Premier ministre Netanyahou.

Face à la prolongation du conflit à Gaza, un groupe influent de plus de 500 anciens responsables de l’appareil sécuritaire israélien, incluant d’anciens chefs du Mossad et du Shin Bet, a lancé un appel direct à l’ancien président américain Donald Trump. Leur démarche, rendue publique le 4 août, vise à obtenir son intervention pour contraindre le Premier ministre Benjamin Netanyahou à négocier un cessez-le-feu. Cet appel souligne une fracture grandissante au sein de l’establishment israélien concernant la conduite de la guerre.

Les signataires, membres du mouvement « Commandants pour la sécurité d’Israël » (CIS), estiment que Tsahal a déjà atteint ses objectifs militaires de démantèlement du Hamas. Ils affirment que le seul moyen de ramener tous les otages est la négociation. Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, a notamment déclaré que la guerre avait cessé d’être juste et menait Israël à la perte de son identité.

La lettre ouverte adressée à Donald Trump met en avant sa crédibilité unique auprès des Israéliens, le positionnant comme la figure la plus à même d’influencer Netanyahou. Cette initiative intervient alors que des manifestations se multiplient à Tel-Aviv, comme celle du 12 juillet, où des citoyens réclamaient également un cessez-le-feu et la libération des otages, tout en exprimant leur opposition à la politique du Premier ministre israélien.

Ces voix dissonantes au sein de l’élite sécuritaire israélienne renforcent la pression internationale sur le gouvernement de Netanyahou, déjà confronté à des critiques pour sa gestion du conflit et la situation humanitaire à Gaza. L’appel du CIS insiste sur l’urgence d’une solution diplomatique pour assurer la sécurité et la stabilité d’Israël, remettant en question l’efficacité d’une approche purement militaire pour résoudre la crise actuelle.