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L'Iran a exécuté deux hommes, membres présumés des Moudjahidines du peuple (MEK), pour des opérations armées et complot contre la sécurité nationale, selon Mizan Online.

L’Iran a procédé dimanche à l’exécution de deux hommes, Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani-Eslamloo, reconnus coupables d’opérations armées en lien avec les Moudjahidines du peuple (MEK), un mouvement d’opposition en exil. L’annonce a été faite par Mizan Online, l’organe du pouvoir judiciaire iranien, précisant que la peine capitale avait été appliquée après confirmation par la Cour suprême. Ces exécutions s’inscrivent dans un contexte de forte répression par les autorités iraniennes contre toute forme de dissidence.

Les deux individus avaient été condamnés pour la fabrication de lanceurs et de mortiers artisanaux, ainsi que pour avoir mené des attaques ciblées contre des civils, des habitations et des institutions publiques ou caritatives. Selon le pouvoir judiciaire, leurs actions visaient spécifiquement à « perturber l’ordre public et mettre en danger la sécurité des citoyens innocents ». Le régime iranien considère le MEK comme une organisation terroriste, justifiant ainsi la sévérité des peines prononcées à l’encontre de ses membres présumés.

Les autorités iraniennes ont également affirmé que Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani-Eslamloo, présentés comme des membres de longue date du MEK, menaient des activités de « propagande et de sabotage » depuis une cachette située à Téhéran. Ils auraient filmé leurs actions afin de les diffuser sur des chaînes affiliées au mouvement d’opposition. Aucun détail précis n’a été communiqué concernant la date de leur arrestation, ni les circonstances exactes de leur capture.

Les charges retenues contre les deux hommes incluaient la « rébellion armée », la « guerre contre Dieu » et le complot contre la sécurité nationale. L’Iran est connu pour être l’un des pays qui appliquent le plus grand nombre de peines capitales au monde, après la Chine, selon des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International. Les exécutions dans la République islamique sont le plus souvent effectuées par pendaison, généralement à l’aube.