Face à une sécheresse sans précédent depuis des décennies, les autorités iraniennes ont débuté des opérations d’ensemencement des nuages. Cette initiative vise à provoquer des pluies artificielles pour tenter de pallier le manque critique d’eau qui frappe le pays. Le samedi 15 novembre, un premier vol a été effectué dans le bassin du lac d’Ourmia, une zone du nord-ouest de l’Iran dont le niveau d’eau a drastiquement baissé.
L’agence de presse officielle IRNA a rapporté que d’autres opérations d’ensemencement sont prévues dans les provinces de l’Azerbaïdjan oriental et occidental. L’ensemencement des nuages est une technique qui consiste à pulvériser des particules, comme l’iodure d’argent, dans les formations nuageuses pour déclencher des précipitations. L’Iran avait précédemment annoncé avoir développé sa propre technologie dans ce domaine en 2024.
Le pays, majoritairement aride, subit depuis des années des sécheresses chroniques et des vagues de chaleur intenses, des phénomènes qui devraient s’aggraver avec le changement climatique. Selon IRNA, l’Iran traverse actuellement son « automne le plus sec depuis cinquante ans », avec des précipitations inférieures de 89 % à la moyenne à long terme, d’après le service météorologique national.
La situation est particulièrement alarmante à Téhéran, où les précipitations ont atteint leur niveau le plus bas depuis un siècle. La moitié des provinces iraniennes n’ont pas enregistré de pluie depuis des mois, et les réservoirs d’eau sont à des niveaux historiquement bas. Le président Massoud Pezeshkian avait même évoqué, début novembre, la possibilité d’une évacuation de Téhéran si la pluie ne venait pas avant l’hiver, une déclaration visant à alerter sur la gravité de la crise. L’Iran n’est pas le seul pays de la région à utiliser cette méthode ; les Émirats arabes unis y ont également recours.
