
La liste du Premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, a remporté une large victoire lors des élections législatives tenues mardi. Des sources proches de sa formation politique ont confirmé cette issue ce mercredi 12 novembre à l’Agence France-Presse (AFP). La Coalition pour la reconstruction et le développement, liste chiite menée par M. Soudani, a réalisé « une victoire majeure », selon un responsable proche du Premier ministre. Deux autres sources ont indiqué qu’elle avait obtenu environ 50 sièges au Parlement, la positionnant ainsi comme le principal bloc parlementaire. Mohammed Chia Al-Soudani, qui vise un second mandat, a consolidé sa position sur la scène politique irakienne après avoir été porté au pouvoir il y a trois ans par une alliance de groupes pro-iraniens.
Les Irakiens ont participé massivement à ce scrutin pour élire leur Parlement, avec un taux de participation dépassant les 55 % d’après la commission électorale. Ce chiffre est inattendu et marque une nette progression par rapport au record historiquement bas de 41 % enregistré lors des élections précédentes en 2021. Ce scrutin a été attentivement suivi par Téhéran et Washington, tandis que Bagdad s’efforce de maintenir un équilibre délicat entre ces deux puissances régionales et mondiales.
Plus de 7 700 candidats, dont près d’un tiers de femmes, briguaient les 329 sièges de députés pour un mandat de quatre ans. Le système de quotas garantit aux femmes au moins un quart des sièges du futur Parlement, et neuf sièges sont réservés aux minorités. La loi électorale actuelle, perçue comme avantageant les grands partis, n’a vu que 75 candidats indépendants se présenter.
L’Irak a bénéficié d’une relative stabilité politique ces dernières années, après des décennies de conflit et de répression. Toutefois, le pays reste confronté à des défis majeurs : infrastructures défaillantes, services publics inefficients et une corruption endémique. Il s’agit du sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein. Ces élections sont cruciales pour la désignation d’un nouveau président, poste honorifique réservé à un Kurde, et d’un Premier ministre, traditionnellement chiite, choisi après de longues négociations. Un sunnite occupera le poste de président du Parlement.
Si la victoire de M. Soudani est confirmée, la formation d’une alliance sera indispensable pour assurer sa reconduction, car une majorité absolue est pratiquement impossible à obtenir pour une seule liste. Dans les parlements précédents, les partis de la majorité chiite ont conclu des accords de compromis pour former un gouvernement stable.






