
Un amendement socialiste adopté à l’Assemblée nationale suscite l’inquiétude des investisseurs immobiliers. Au cœur des débats sur le budget 2026, la volonté de relancer la location vide pourrait menacer l’attractivité de l’investissement locatif meublé. Victor Peltier, directeur général de Jedeclaremonmeuble.com (JD2M), exprime son exaspération face aux changements législatifs successifs, qui minent la confiance des investisseurs.
L’avantage fiscal de l’amortissement, permettant aux propriétaires de meublés de déduire une partie de la dépréciation du logement, des travaux et du mobilier, est dans le viseur des députés. Ce dispositif, qui peut alléger voire annuler les revenus imposables, est jugé essentiel par les professionnels du secteur. Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers, dénonce des « querelles parlementaires indignes des enjeux », regrettant que les préoccupations des Français soient mises de côté.
Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit la création d’un statut fiscal pour le bailleur privé, proposant notamment un amortissement fiscal de 2% de la valeur du bien chaque année pour les investissements neufs à partir du 1er janvier 2026. Cependant, cette mesure est jugée trop timide par certains parlementaires et professionnels de l’immobilier. Un compromis transpartisan a émergé, suggérant un taux d’amortissement de 3,5% sur 80% de la valeur du logement, plafonné et conditionné à des loyers inférieurs au plafond des logements intermédiaires et à des locataires sous un certain niveau de revenus.
Parallèlement, les socialistes ont obtenu le vote d’une hausse de la CSG sur les revenus du capital, dans le but de financer la suspension de la réforme des retraites. Ces réformes fiscales soulèvent des interrogations quant à leur impact sur le marché immobilier et l’investissement locatif en France, dans un contexte où la fiscalité immobilière est déjà perçue comme élevée par rapport aux autres pays de l’OCDE. La complexité du cadre fiscal, entre micro-foncier, micro-BIC et régime réel, ainsi que le plafonnement des niches fiscales, rendent l’investissement plus délicat.
Malgré ces défis, l’investissement locatif reste une option pour diversifier son portefeuille, générer des revenus complémentaires et préparer sa retraite. La demande locative demeure forte, en particulier dans les grandes villes. Des villes comme Châlons-en-Champagne, Limoges et Évry sont citées comme ayant un fort potentiel de rentabilité en 2025. Pour les investisseurs avertis, l’année 2025 pourrait encore offrir des opportunités, avec des taux d’intérêt stables et des rendements locatifs en hausse dans certaines régions.






