L’investissement fractionné gagne en popularité, offrant aux particuliers la possibilité de devenir copropriétaires d’actifs tangibles qui étaient auparavant inaccessibles. Le principe est simple : plusieurs investisseurs mutualisent leurs fonds pour acquérir une part d’un bien, qu’il s’agisse d’un château, d’une supercar de luxe ou même d’un cheval de course. Chaque investisseur reçoit une part proportionnelle à son apport, ouvrant ainsi la porte à des placements diversifiés.
Sur le marché des véhicules de luxe, la plateforme française Collectionneurs, récemment enregistrée auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), se distingue. Fondée par Sacha Gallo Parouty, elle propose l’acquisition de supercars emblématiques, telles que la Ferrari F40, à partir de 250 euros. L’objectif affiché est un rendement de 15 % par an sur cinq ans. Les véhicules sont soigneusement conservés dans un musée et leur utilisation est limitée pour préserver leur valeur, bien que les plus gros souscripteurs puissent en profiter ponctuellement. La plateforme Collectionneurs, lancée fin 2023, permet d’acquérir des droits de nue-propriété en indivision sur ces biens. L’AMF a rappelé que malgré l’enregistrement, ces placements restent par nature risqués. Néanmoins, l’investissement dans les supercars a affiché une croissance moyenne de +10,7% par an sur les 15 dernières années selon l’indice Historic Automobile Group International TOP Index, ce qui en fait un actif résilient.
Dans un tout autre domaine, la start-up Part of Dream, cofondée par l’éleveur Matthieu Millet, permet d’investir dans l’univers des courses hippiques. Cette plateforme offre l’opportunité d’acheter des parts de carrière de chevaux de course, dont le potentiel de reproduction est un facteur clé de valorisation. Ce concept démocratise un secteur traditionnellement réservé à une élite fortunée, avec un ticket d’entrée pouvant être de 2 000 € pour une action dans une société d’élevage comme Pur-Sang Patrimoine. L’investissement fractionné s’étend désormais à des domaines variés, allant des biens de luxe aux cheptels bovins, en passant par l’immobilier où le rendement moyen oscille entre 4 et 7%.
