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Une infirmière et son ex-compagnon restent sous contrôle judiciaire, malgré un appel du parquet, après des accusations d'agressions sexuelles sur des nourrissons filmées à l'hôpital de Montreuil, révélant une relation toxique et des fantasmes déviants. L'affaire a causé une vive indignation.

Une affaire troublante de violences sexuelles sur des nourrissons a secoué le service de néonatologie de l’hôpital de Montreuil, impliquant une infirmière et son ex-compagnon. Malgré les demandes de détention provisoire par le parquet de Bobigny, la chambre de l’instruction de la cour d’Appel de Paris a confirmé leur placement sous contrôle judiciaire. Cette décision, rendue ce jeudi après une courte délibération, concerne Juliette S., l’infirmière, et Redwan E., son ex-compagnon, mis en examen le 2 août pour « agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans », « complicité d’agressions sexuelles » et « captation et diffusion d’images à caractère pédopornographiques ».

La relation entre les deux mis en cause est décrite comme « toxique ». Redwan E., déjà marié, a entretenu une relation adultère avec Juliette S. et lui a rapidement exprimé des fantasmes déviants. Il lui a demandé de filmer des mises en scène impliquant des nourrissons de l’hôpital. Sous l’emprise, Juliette S. a exécuté ces demandes, envoyant deux vidéos de fin décembre 2024 et janvier 2025 à Redwan E. Ce dernier a ensuite partagé ces images avec une autre femme, Maria, à qui il a également confié ses fantasmes pédophiles et zoophiles. Maria, prenant conscience de la dangerosité des déviances, a fait fuiter les images sur X et TikTok, déclenchant une vague d’indignation.

Acculée par l’ampleur des révélations, Juliette S. s’est rendue au commissariat, avouant être l’infirmière des vidéos et désignant Redwan E. comme l’instigateur. Initialement, Redwan E. a nié les faits, invoquant une vengeance, mais a fini par avouer ses fantasmes déviants et exprimer sa « honte ». L’enquête de personnalité de Juliette S. a révélé un passé difficile, marqué par le harcèlement scolaire et une relation amoureuse violente, la laissant dans une « détresse extrême » avec des « idées suicidaires intenses ».

Quant à Redwan E., son avocate a souligné qu’il avait « reconnu sa responsabilité » et qu’il avait commencé un suivi psychologique et psychiatrique. Il a quitté le domicile conjugal et a interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. L’enquête se poursuit pour déterminer le nombre exact de victimes et comprendre l’origine de tels actes.