
Pierre-Nicolas Nups, figure de l’extrême droite et ancien candidat aux élections législatives de 2024, ainsi que deux membres du Parti de la France, ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Nancy. Ils étaient poursuivis pour incitation à la haine raciale suite à la diffusion d’une affiche controversée. L’affiche en question, montrant un enfant blond aux yeux bleus, était accompagnée du slogan « Donnons un avenir aux enfants blancs ».
La décision a été rendue ce vendredi, surprenant l’avocat de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) Nancy, Me Stéphane Massé, qui a indiqué que le tribunal avait retenu les exceptions de nullité soulevées par les prévenus, relatives à la procédure. Me Massé a exprimé sa surprise, soulignant que ces exceptions lui semblaient infondées, position partagée par le parquet.
Franck Porterat, président de la Licra Nancy, a vivement réagi à cette relaxe, espérant un appel rapide du parquet. Il a insisté sur l’importance de réaffirmer que « il n’y a pas de place pour les discours qui hiérarchisent les êtres humains ». Le parquet avait requis des peines significatives à l’encontre de M. Nups et des deux autres prévenus, notamment 100 jours-amende et trois ans d’inéligibilité pour le candidat.
L’affaire remonte à la campagne des législatives de juin 2024, où l’affiche incriminée avait été placardée, notamment à Neuves-Maisons. Le maire de cette commune, Pascal Schneider, ainsi que la Licra et SOS Racisme, avaient porté plainte. M. Nups, éliminé au premier tour, avait précédemment défendu l’affiche comme un « message d’espoir ». Il avait été condamné en 2017 pour une vidéo intitulée « On va casser du pédé ».






