marseille-airport-fire
L'aéroport de Marseille-Provence a fermé face à un incendie rapide aux Pennes-Mirabeau, tandis qu'un vaste brasier ravage plus de 2 000 hectares près de Narbonne, mobilisant des centaines de pompiers.

L’aéroport de Marseille-Provence, situé à Marignane dans les Bouches-du-Rhône, a été contraint de fermer ses portes mardi 8 juillet peu après midi. Cette décision fait suite à un important incendie qui s’est propagé rapidement aux Pennes-Mirabeau, commune limitrophe au nord de Marseille. Les fumées, poussées par le vent, ont recouvert la ville, rendant les conditions d’exploitation défavorables. Le sinistre, dont l’origine serait un feu de véhicule, a déjà parcouru 30 hectares et sa vitesse de propagation est jugée très rapide par les pompiers. Dix vols ont été déroutés et au moins trois autres annulés, perturbant fortement le trafic de cet aéroport, le quatrième de France.

Les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône sont mobilisés avec 168 hommes, appuyés par sept avions (cinq Canadair et deux Dash) et trois hélicoptères. Le mistral pousse les flammes vers les quartiers sud des Pennes-Mirabeau et le nord de Marseille. Le maire des Pennes-Mirabeau, Michel Amiel, a souligné que la situation était loin d’être maîtrisée, entraînant l’évacuation de deux lotissements face à l’approche des flammes.

Dans l’Aude, un autre incendie d’une rare intensité sévit depuis lundi près de Narbonne, ayant déjà ravagé plus de 2 000 hectares de forêt. Les flammes, attisées par un vent soufflant à 75 km/h, ont conduit à la fermeture partielle de l’autoroute A9, rouverte mardi en fin de matinée, et à l’évacuation d’un hameau. Plus d’un millier de pompiers, venus de toute la France et même de Roumanie, luttent contre ce sinistre. Cinq pompiers et cinq civils, dont un enfant, ont été légèrement blessés. L’incendie n’est toujours pas maîtrisé, progressant rapidement en raison du vent. Des mesures de confinement sont maintenues pour plusieurs quartiers de Narbonne et des villages voisins. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie.

La région fait face à un « cocktail incendiaire redoutable », avec une végétation desséchée par un déficit pluviométrique de 69 % en juin et une canicule prolongée. C’est le troisième incendie d’ampleur dans l’Aude en une semaine, après des feux à Bizanet et Douzens, tous deux liés à des incidents de véhicules.