
Un terrible incendie a ravagé un complexe d’appartements à Hongkong, entraînant la mort de 65 personnes et faisant 80 blessés, dont dix pompiers, selon les autorités locales. Le sinistre s’est déclaré mercredi peu avant 15 heures (8 heures à Paris) dans le district de Tai Po, touchant sept des huit tours d’une trentaine d’étages d’un complexe datant de 1983, en pleine rénovation. Les flammes, attisées par des vents de 14 km/h et un taux d’humidité exceptionnellement bas de 16 %, se sont propagées rapidement, mobilisant les pompiers toute la nuit.
Plus de vingt-quatre heures après le début de l’embrasement, l’incendie a été maîtrisé dans plusieurs tours, mais les opérations d’extinction se poursuivaient encore jeudi après-midi sur les bâtiments calcinés. Environ 900 habitants ont été évacués vers des centres temporaires, et des dizaines ont été hospitalisés, certains dans un état critique. L’alerte rouge incendie, le niveau le plus élevé, était en vigueur à Hongkong depuis lundi en raison des conditions météorologiques défavorables.
Les causes exactes de l’incendie n’ont pas encore été établies, mais l’enquête s’oriente vers la négligence. Trois cadres de l’entreprise en charge des travaux de rénovation ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir laissé des matériaux inflammables sur le chantier. La police soupçonne également que les échafaudages en bambou, recouverts de filets et de bâches en plastique, n’étaient pas conformes aux normes de sécurité incendie, déclenchant une enquête anticorruption. Ce drame souligne les risques liés à la densité urbaine de Hongkong, l’une des villes les plus peuplées au monde, caractérisée par une forte concentration de tours résidentielles.







