
Une proposition de la loi de finances 2026, actuellement en débat au Parlement, a transformé l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en un nouvel « impôt sur la fortune improductive ». Cette mesure, si elle est adoptée, élargirait l’assiette fiscale au-delà de l’immobilier pour inclure des biens de luxe tels que les yachts, les jets privés, les voitures de collection et les œuvres d’art. De plus, elle ciblerait certains placements financiers jugés peu contributeurs à l’économie réelle, notamment les cryptomonnaies et, de manière plus controversée, les fonds en euros de l’assurance-vie.
Bien que son adoption finale reste incertaine, cette proposition a déjà provoqué un tollé dans le milieu de la finance. La qualification des investissements en fonds en euros comme « épargne improductive » a suscité des réactions particulièrement vives. Ce placement est pourtant plébiscité par les Français pour sa sécurité.
Gérard Bekerman, président de l’Association française d’épargne et de retraite, a qualifié cet amendement d’« improductif » et de « surprenant et maladroit ». Andréa Ganovelli, cofondateur de Green-Got, souligne que les fonds en euros sont en grande partie constitués de titres de dette de l’État français. Intégrer ces fonds dans le calcul de l’impôt sur la fortune improductive risquerait, selon lui, de fragiliser le financement de l’État tout en déstabilisant un pilier de l’épargne française.
L’objectif affiché de cet impôt serait de renflouer les caisses de l’État et d’orienter l’épargne des Français vers des investissements plus productifs pour l’économie réelle, notamment vers les unités de compte (UC) dans le cadre de l’assurance-vie. Cependant, l’efficacité de cette mesure pour atteindre cet objectif demeure incertaine.






