
L’incapacité des parlementaires à trouver un accord sur le budget force la prolongation des discussions, un scénario qui génère une exaspération croissante au sein du gouvernement et du Parlement. Guillaume Tabard souligne cette « impatience et l’incapacité à passer à la suite » face à un budget « hautement indispensable » mais toujours introuvable.
L’échec de la commission mixte paritaire (CMP) de ce vendredi rend inévitable la reprise du débat budgétaire en début d’année prochaine, laissant la France sans budget voté pour 2026. Cette situation est d’autant plus frustrante que les procédures parlementaires complexes et les votes non homogènes — l’Assemblée ayant rejeté le budget général mais adopté celui de la Sécurité sociale, tandis que le Sénat a fait l’inverse — sont difficilement compréhensibles pour l’opinion publique. Le caractère souvent incompréhensible et parfois caricatural des débats n’a pas contribué à améliorer l’image du Parlement.
Face à cet imbroglio, il n’y a pas de gagnants. Les lignes de fracture sont profondes, notamment entre une majorité sénatoriale privilégiant les économies et la limitation de la pression fiscale, et une Assemblée réclamant davantage de recettes et une réduction moindre des dépenses. Le gouvernement avait pourtant parié sur l’adoption du budget sans recourir à l’article 49.3, un pari qui n’a pas abouti. Alors que la version du Sénat du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été transmise aux députés pour une seconde lecture après l’échec de la CMP sur ce texte, la situation budgétaire globale reste incertaine. Une loi spéciale est envisagée pour assurer la continuité budgétaire de l’État en début d’année 2026, reconduisant temporairement les crédits de l’exercice précédent.






