Après une période de stagnation, le marché immobilier strasbourgeois montre des signes encourageants de reprise. Frédéric Bernhard, cogérant de B&H Immobilier et coprésident de la FNAIM du Bas-Rhin, souligne une nette augmentation des transactions ces derniers mois, bien que certains professionnels estiment que le marché manque encore d’un véritable élan pour une ville de l’envergure de Strasbourg.
Les prix, qui ont longtemps été un frein, semblent atteindre un palier. Damien Oswald, président-directeur de l’agence ERA Mathis, confirme une stabilisation, voire une légère baisse des prix, notamment pour les appartements (-1,1% en un an) et les maisons (-12,9% entre juin 2023 et juin 2024). En décembre 2024, le prix moyen au m² pour l’ensemble des biens était de 3 611 €, avec 3 629 €/m² pour les appartements et 3 185 €/m² pour les maisons. Les quartiers du centre-ville comme l’Orangerie ou la Grande-Île restent les plus onéreux, dépassant les 5 000 €/m².
Cependant, le marché repose majoritairement sur l’acquisition de résidences principales, les investisseurs s’étant massivement retirés. De plus, Strasbourg peine à attirer les acheteurs extérieurs, la plupart ayant déjà des attaches locales, comme le souligne Cécile Franck-Weyhaubt d’Espaces atypiques Alsace-Lorraine. Les acquéreurs potentiels sont également plus méticuleux, prenant le temps de visiter, d’examiner le DPE, et hésitant à formuler rapidement une offre, allongeant ainsi les délais de vente.
Malgré ces défis, les perspectives pour 2025 sont plus optimistes, avec la possibilité d’une reprise progressive du secteur, stimulée par une éventuelle baisse des taux d’intérêt et une demande latente.
