
Après deux années de marasme, le marché immobilier français a enregistré un redressement notable, stimulé par une légère baisse des prix et une diminution des coûts du crédit. Cette conjoncture favorable a insufflé un nouveau souffle au pouvoir d’achat des acquéreurs potentiels, relançant ainsi le nombre de transactions. L’investissement locatif voit également son horizon s’éclaircir face à une demande toujours soutenue, tandis que les placements immobiliers retrouvent des couleurs, notamment après la résorption de la crise des bureaux dans certaines régions.
Cependant, cette embellie est perçue comme particulièrement fragile. La tendance à la baisse des taux de crédits immobiliers marque le pas. Malgré un recul des taux d’intérêt à court terme, les emprunts d’État à dix ans, référence clé pour la fixation des barèmes de prêts, ont connu une augmentation. En conséquence, plusieurs banques ont déjà procédé à de légères révisions à la hausse de leurs coûts de crédit. Parallèlement, la chute des prix immobiliers s’est enrayée, en raison d’une pénurie chronique de logements en France et de la résistance de certains propriétaires à ajuster leurs tarifs.
Dans ce contexte incertain, la pérennité de la croissance des transactions immobilières apparaît compromise. Les incertitudes politiques et économiques actuelles risquent de freiner les projets des ménages, malgré une demande intrinsèque forte. L’environnement se montre également moins propice à l’investissement locatif, et les placements immobiliers pourraient pâtir des difficultés potentielles des entreprises.
Face à cette conjoncture morose, la question demeure : la crise immobilière est-elle réellement derrière nous ? Les professionnels du secteur, experts, gérants de fonds et banquiers, aborderont ces enjeux cruciaux lors de la quatrième édition des Rencontres de l’épargne. Cet événement se tiendra le 9 octobre à 18h30 à Strasbourg. L’accès est gratuit sur inscription et le programme détaillé est disponible sur le site dédié.