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La crise de l'immobilier neuf a poussé les promoteurs à multiplier les offres commerciales pour écouler leurs biens, mais ces promotions s'estompent à mesure que 2024 touche à sa fin et avec elle le dispositif Pinel, laissant les invendus Pinel comme potentielles bonnes affaires.

Face à une crise sans précédent, le secteur de l’immobilier neuf a vu le nombre de ses chantiers de logements collectifs chuter de 12,3 % en 2024 par rapport à 2023, avec seulement 164 400 unités mises en chantier. Les mises en vente se sont également effondrées, enregistrant une baisse de 50 % par rapport à 2022. Pour faire face à cette situation, les promoteurs avaient multiplié les offres commerciales, allant de la prise en charge des frais d’achat à l’offre de cuisines équipées ou de travaux modificatifs. Certaines initiatives étaient même plus audacieuses, comme celle d’Interconstruction qui proposait de gagner un studio de 30 m² à Drancy lors de l’achat d’un appartement, un gagnant qui sera connu très prochainement.

Cependant, ces gestes commerciaux tendent aujourd’hui à disparaître progressivement. Les appartements neufs invendus, notamment ceux concernés par l’extinction prochaine du dispositif Pinel, pourraient représenter des opportunités intéressantes pour les acquéreurs. Le dispositif Pinel, qui a permis de bénéficier de réductions d’impôts pour l’investissement locatif, prendra officiellement fin le 31 décembre 2024. Il n’y aura pas de remplacement direct à ce dispositif en 2025, ce qui marque une situation inédite depuis 1986 en matière de défiscalisation immobilière pour les particuliers.

L’année 2024 a été qualifiée de « pire année depuis plus de 50 ans » par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), avec seulement 59 000 nouveaux logements mis en vente en France, soit la moitié moins qu’il y a deux ans. Le nombre de logements autorisés à la construction a également diminué de 12,3 % en 2024 par rapport à 2023. Cette crise a entraîné des conséquences en cascade sur l’ensemble de la filière du bâtiment, avec des licenciements massifs et l’abandon de nombreux projets immobiliers. Des acteurs majeurs du secteur, comme Nexity, ont dû procéder à des suppressions de postes pour s’adapter à cette conjoncture difficile. Malgré ce tableau sombre, la FPI espère une amélioration progressive du marché en 2025, notamment grâce aux mesures inscrites dans la loi de Finances pour 2025.