
Le bilan annuel des notaires, publié le lundi 8 décembre 2025, révèle une reprise notable du marché immobilier français. Après deux années de repli significatif, le volume des transactions immobilières est en hausse. À la fin du mois de septembre 2025, le nombre de transactions sur douze mois est estimé à 921 000, ce qui représente une augmentation de plus de 10 % par rapport aux 832 000 transactions enregistrées à fin septembre 2024. Cette dynamique positive s’explique notamment par la détente monétaire initiée par la Banque Centrale Européenne et la baisse progressive des taux d’intérêt, ramenés à 2 % après huit baisses successives.
Concernant les prix, la tendance générale est à la stabilité pour les ventes de maisons, tandis que les appartements affichent une légère augmentation de 1,3 % sur un an au troisième trimestre 2025. Cependant, un facteur prend une importance croissante et influence fortement la valeur des logements : leur consommation énergétique. Le Conseil Supérieur du Notariat souligne que le prix médian de vente est désormais très lié à l’étiquette énergie, ou Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
Les différences de prix entre biens de même taille dans une même ville sont devenues spectaculaires. Par exemple, en 2024, à Marseille, un appartement ancien de 50 à 60 mètres carrés classé A-B au DPE s’est vendu presque deux fois plus cher qu’une passoire thermique (classée F-G), soit 204 000 euros contre 110 000 euros. Des écarts similaires sont observés à Toulon (180 000 euros pour un A-B contre 100 000 euros pour un F-G), Grenoble (161 000 euros contre 101 000 euros) et Perpignan (110 000 euros contre 70 000 euros). Les villes comme Nice (288 000 euros contre 205 000 euros), Lyon (263 000 euros contre 201 000 euros) ou Rennes (213 000 euros contre 175 000 euros) montrent également des disparités importantes. Seules Paris (531 000 euros contre 503 000 euros) et Bordeaux (229 000 euros contre 221 000 euros) affichent des différences moins marquées.
En moyenne nationale, les appartements classés A-B de 50 à 60 mètres carrés se sont vendus 1,4 fois plus cher que ceux de classes F-G. Pour les maisons anciennes de 90 à 100 mètres carrés, cette différence est encore plus prononcée, la valeur ayant été multipliée par 1,9 (contre 1,5 en 2021). À Lille, une maison économe peut ainsi atteindre 341 000 euros, contre 166 000 euros pour un bien énergivore. L’impact du DPE sur la valeur des logements a atteint des niveaux inédits en 2025, les logements classés F ou G accusant une décote moyenne de 15 % par rapport aux biens classés D.






