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Le marché immobilier français en 2025 montre une reprise modérée et à deux vitesses. Les acheteurs bénéficient de marges de négociation record, jusqu'à 9%, face à une offre croissante. Les prix se stabilisent, mais des disparités régionales persistent. La prudence reste de mise pour vendeurs et acquéreurs.

Après un début d’année 2025 prometteur, le marché immobilier français connaît un léger ralentissement en mai, malgré un volume de ventes supérieur à l’an passé dans les grandes métropoles. Cette embellie a incité certains vendeurs à des augmentations de prix, créant ainsi un marché à deux vitesses. Si les biens de qualité dans les quartiers prisés trouvent toujours acquéreurs à des prix élevés, mais néanmoins négociés, les logements avec défauts ou nécessitant des rénovations peinent à séduire. L’offre de logements s’est ainsi accrue, offrant aux acheteurs une opportunité de visiter et de comparer avant de s’engager.

La situation actuelle, bien que plus favorable que fin 2023 et 2024 avec une reprise des volumes de ventes, n’est pas encore une franche accélération. Les marges de négociation atteignent des niveaux inédits depuis plus de dix ans, avoisinant les 9 % en moyenne nationale, et même jusqu’à 10,2 % pour les maisons. Cette tendance est confirmée par des experts comme Catherine Florent, directrice d’Immocarré Saint-Maurice à Lille, qui souligne que la négociation est désormais incontournable. Les acheteurs ont ainsi un pouvoir renforcé, d’autant plus que les taux d’intérêt, après une période de forte hausse, se sont stabilisés autour de 3,07 % en juin 2025.

Cependant, cette reprise reste modérée et fragile, notamment en raison d’un climat économique incertain et des inquiétudes persistantes sur le pouvoir d’achat. Malgré une augmentation de 8,2 % des transactions prévues pour 2025 par rapport à 2024, le volume reste en deçà des niveaux de 2016-2019. Les prix, après trois années de baisse généralisée, affichent une légère progression de 0,8 % au niveau national, avec des hausses plus marquées dans certaines grandes villes comme Bordeaux (+3,6 %), Lyon (+2,5 %) et Paris (+2,3 %).